• Un rêve nourri de légendes, de références bibliques et de richesses archéologiques...
    Un émouvant périple d'une semaine dans les pas de Moïse, de l'empereur Hadrien et de tous ces Nabatéens anonymes qui ont construit la plus belle des cités...
    Un événement unique : s'asseoir sur les eaux lourdes de la Mer Morte...
    Un émerveillement d'enfant face aux trésors de la Mer Rouge, coraux géants, poissons papillons et rascasses volantes...
    Et du nord au sud un peuple accueillant, souriant, curieux et généreux... magique et inoubliable Jordanie !

    Certaines images peuvent être agrandies en cliquant dessus.

    AMMAN, capitale du royaume hachémite de Jordanie, est une des villes les plus anciennes du monde.
    Elle fut la capitale ammonite de Rabbat-Ammon avant de devenir la Philadelphie gréco-romaine.
    Depuis l'afflux de réfugiés palestiniens, Amman dépasserait les 2 millions d'habitants, soit plus du tiers de la population totale du royaume !



    La juxtaposition et l'amoncellement de maisons cubiques et blanches juchées sur près de vingt collines (djébels) font de la ville d'Amman un vraie construction en Légo !

    La mosquée du roi Abdallah, grande construction moderne des années 80 à dominante bleue, est la plus imposante du pays. La visite intérieure n'est possible que si les femmes se déguisent en fourmis en revêtant une seyante et très sexy robe noire à capuche...
    La preuve Fatma Josiane et Michèle.jpg ici













    Petites rues couvertes de tentes, échoppes minuscules, animaux vivants... les souks de la ville basse sont hauts en couleurs et en odeurs comme tous les marchés d'Afrique du Nord et du Moyen Orient.


    Située sur un djebel dominant la ville, la citadelle d'Amman présente des vestiges qui vont de l'âge de bronze à l'occupation omeyyade. Le palais omeyyade, construit sur les restes d’une église byzantine, a un plan en croix, et est recouvert d’un dôme récemment placé par une équipe d’archéologues espagnols.

                                                  Porte du Palais omeyyade, citadelle d'Amman.



                                             Ruines du temple d'Hercule, citadelle d'Amman.

    Construit entre 161 et 179, c’est le monument le plus ancien de la puissante Philadelphie. Les romains y avaient érigé une statue d'Hercule de plus de 8 m de haut dont on a retrouvé quelques fragments.


    Près du temple, le musée archéologique retrace
    l'histoire de la Jordanie depuis la période néolithique
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    Ci-dessus un buste nabatéen du 1e siècle AD.
    Ci-contre une jarre découverte à Qumran et contenant les mythiques rouleaux de la mer morte.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Les rouleaux de Qumran ont été découverts en 1947 par un jeune Bédouin, dans une grotte où s'était perdue une chèvre... il jeta quelques cailloux dans l'obscurité et entendit un bruit de jarres brisées. Il venait de trouver des rouleaux provenant de la bibliothèque d'un ancien monastère hassidim à 12 km au sud de Jéricho. Les rouleaux ont été préservés pendant près de 2000 ans grâce à la sécheresse absolue de la région. 1/4 environ est constitué de textes bibliques.
    Ci-dessus des parchemins en cuir. A côté un morceau de rouleau en cuivre.

    Construit sous le règne de Marc Aurèle au IIe siècle, le théâtre romain pouvait contenir plus de 6000 spectateurs. Aujourd'hui il sert de cadre à des spectacles de danse et de musique traditionnelle.















    Près du théâtre romain, les petits musées des Arts, du Folklore et des Traditions présentent des mises en scène de mannequins en costume et de belles mosaïques.




        



    LES CHATEAUX DU DESERT : appellation pompeuse pour ces résidences situées à 130 km à l'est d'Amman près de la frontière saoudienne et qui s'apparentent plus à des caravanserails qu'à des châteaux proprement dits...
     




    ...à part le Qasr Al Azraq, vaste construction datant du XIIIe siècle, construite avec des blocs de basalte noir par les Ayoubbides (dynastie de Saladin). Autrefois au centre d'une oasis gigantesque aujourd'hui asséchée à cause des excès du pompage destiné à alimenter Amman et Irbid.



    Cette forteresse servit de Q.G. au grand shériff Hussein de La Mecque, grand-père du roi Hussein et aussi, au XXème siècle, à l’Etat-Major de Lawrence d’Arabie pendant les grandes révoltes arabes.
    Ci-dessus, les cuisines.

     
     
    Les vantaux de basalte des portes fonctionnent encore. Celle de l'entrée du château pèse 3 tonnes!

    Le Qsar Amra était très certainement l'établissement de bains d'une vaste résidence omeyyade datant du VIIIème siècle, moitié pavillon de chasse, moitié palais fortifié.






    Ces thermes, découverts au XIXème siècle, sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco en tant que joyaux de l'art pictural omeyade.

     

     

     

     

     

    Ils renferment en effet le plus vaste ensemble de fresques murales omeyades connu à ce jour.
    Les murs et les voûtes sont tapissés de scènes de chasse et de vie quotidienne où apparaissent en tout plus de 250 personnages... Ces dessins sont tout à fait exceptionnels dans l'art islamique qui n'admet pas de représentations humaines. Elles échappèrent toutefois de peu à la destruction totale par les fervents défenseurs du Coran... mais c'est surtout après leur découverte au XIXème siècle qu'elles ont été abîmées par la fumée des feux des bédouins qui s'y abritaient et par les graffitis des visiteurs...


     

     


         

     

     

     

     

     

     

     

     

     L' autre particularité de ces fresques est leur caractère un brin sexy : femmes dénudées prenant leur bain, servantes peu vêtues, yeux en coulisses des hommes à leur côté... Ces jeunes personnes étaient, ma foi, bien en chair : je suspecte les pâtisseries aux pistaches et aux graines de sésame d'exister déjà à cette époque !
    (Pour voir les causes des rondeurs orientales, cliquer 
    ici )


    A l'extérieur, une noria est nouvellement restaurée: ici elle est actionnée par Arnaud Al Pepito qui n'a malheureusement pas mis assez d'huile de coude pour faire monter l'eau (il n'avait pas encore mangé suffisamment de bonbons pour avoir l'énergie nécessaire...) On attend toujours Louis de Funès et Yves Montand !



      
     On pense que le Qsar Al Karaneh était un caravansérail ommeyyade dont les hautes portes donnaient accès aux dromadaires sans souci pour leur tête altière...  Les écritures coufiques (moi, j'avais compris "Toufik" mais les copains du groupe m'ont expliqué...) permettent de le dater à l'année 710. Des inscriptions grecques retrouvées sur le site laissent à penser également que le qsar a été utilisé comme forteresse par les armées romaines et byzantines, impression confirmée par la présence des tours d'angle... mais les archéologues ne sont pas tous d'accord à ce sujet ! (et ce n'est pas moi qui vais vous donner la réponse exacte... désolée !)



     

     A l'intérieur, une soixantaine de pièces sombres et fraîches qui sont bien à l'abri du vent du désert.

     

                  A 18 km de l"Arabie Saoudite et pas loin de l'Irak... on n'a vu passer aucun missile !

     


     

     


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    Pour voir la carte de notre circuit, cliquer
    circuit-Jordanie.jpg ici


             En route pour Jerash vers le nord et la Syrie, nous traversons la banlieue chic d'Amman.

    Puis l'ancien camp de réfugiés palestiniens aujourd'hui reconstruit en dur (250 000 ex-palestiniens ici sur les 600 000 qui ont immigré en Jordanie.)

    Les paysages sont luxuriants, très différents du désert de basalte de l'est d'Amman, on parcourt des vallées et des collines recouvertes de forêts de pins et de vergers ... dommage, nous sommes obligés de prendre les photos de l'intérieur du car.



                                                                     Qui habite ces rochers ?

     

    JERASH :
    Gerasa, ville gréco-romaine, faisait partie d’une guilde de dix cités nommée Décapole… La légende veut que ce soient les Macédoniens d'Alexandre le Grand qui fondèrent la cité en 322 av. JC et la nommèrent "Antioche Chrysorrhoas" (pourquoi faire simple...) Elle sera rebaptisée Gerasa sous l'empereur romain Pompée. Ce fut l'une des cités romaines les plus riches du Proche-Orient grâce au commerce caravanier. Devenue byzantine, le développement des voies commerciales maritimes freine son essor et elle disparaît totalement jusqu’à sa redécouverte en 1806. Une série de tremblements de terre dans les années 750 a malheureusement terriblement endommagé le site.

    L'entrée se fait par l'arc d'Hadrien, qui était 2 fois plus haut à l'époque romaine et avait été édifié pour commémorer la visite de l'empereur du même nom en 129.

    Passé l'arc d'Hadrien, on découvre l'hippodrome dédié aux jeux et aux courses de chars : il pouvait contenir toute la population de la cité (15 000 spectateurs)

                                    L'hyppodrome, l'arc d'Hadrien... et les touristes vus des remparts.

    La porte qui marque l'entrée sud de la ville date du IIe siècle. Avec la porte nord, elle a la particularité d'être taillée et percée directement dans les murs d'enceinte.

                      Vue sur le Temple de Zeus, le théâtre sud (à droite) et les monts de Galaad.

    De très belles décorations sur le mur de la scène du théâtre sud. L'acoustique est ici exceptionnelle.

    Magnifique, grandiose, impressionnante... la place ovale bordée de colonnes ioniques restera la construction la plus marquante de cette visite.
             Difficile de rendre compte des dimensions de ce forum (90m sur 80m) avec une photo..


                                                                     J'en mets donc une autre !
                 Pour voir le groupe " Les Dharar's Brothers" sur la place ovale, cliquer Groupe-Jerash.jpg ici


                              
    Vue sur le site en redescendant du théâtre. A droite, la place ovale.

    Après la place ovale commence le Cardo Maximus, allée de 800 m de long dont les colonnes ioniques furent peu à peu transformées en colonnes corinthiennes, de structure plus élaborée.
                                                                                                       
















    Le pavage est d'origine, on peut toujours y voir les traces des roues des chars... Ils devaient beaucoup souffrir du dos les romains à l'époque !!!!
                                                                                                    
    Le Cardo Maximus est bordé de vestiges omeyyades et byzantins. Ici les ruines d'une église byzantine. A noter que les 3/4 des églises byzantines du site n'ont toujours pas été déterrées...












    Les colonnes corinthiennes ont la particularité d'être finement sculptées de feuilles d'acanthes, plante qui pullule sur le site !
    (bien organisé, ce voyage, finalement...)

    Nymphée : cette imposante fontaine ouvragée aurait été construite en 191 et elle servait à alimenter en eau toute la cité (c'est à dire, 15000 personnes... il devait y avoir une file d'attente pire qu'à la caisse d'Auchan !)

    Pour voir la Nymphe et son Séraphin, cliquer  Jerash-Nous-Nymph-e-1.jpg ici

     

    Après avoir monté les interminables marches du Temple-Esplanade, on découvre le très joli Temple d'Artémis. Véritable centre de la vie sociale et spirituelle de Gerasa, il se dressait alors au milieu d'une vaste enceinte sacrée de 34 000 m2 qui rejoignait le Cardo Maximus. Il paraît que ses colonnes corinthiennes bougent avec le vent, ce qui "ravit les touristes"... ben nous, je ne suis pas sûre qu'on aurait été vraiment ravis !












    J'ai accédé en haut des marches du théâtre romain nord en fanfaronnant et une fois les photos prises... je suis restée coincée assise sur un gradin sans pouvoir faire un pas ! Vraiment pénible ce vertige parfois...
     


     

     









    Vues sur la partie nord du site (qui s'étend quand même sur plusieurs centaines d'hectares...)
    et la Porte nord du Cardo Maximus.

    Pour voir Marc-Aurèle et Messaline Nous---Jerash-nord.jpg  ici



    Où l'on peut voir que, comme à Amman, les Jordaniens adorent les jeux de construction... mais ici ils ont oublié de ranger la plupart des morceaux !
                                                                                     


    Après un excellent repas (le meilleur de notre voyage) dans le seul restaurant du site, retour vers le sud d'Amman et les rives de la Mer morte.    
                    

    MER MORTE :
    Cette mer de la taille d'un grand lac est un des endroits les plus curieux de la planète ! Aucune vie animale et végétale n'y a été recensée pour l'instant (à part les bancs de touristes qui y barbottent, bien sûr...) du fait de sa trop haute teneur en sel (6 fois supérieure à n'importe quel océan !). C'est le fort taux d'évaporation due à l'extrême chaleur l'été qui explique cette incroyable salinité.
    L'autre curiosité de la mer Morte est qu'elle se trouve à près de 400 m au-dessous du niveau de la Méditerranée, comme nous l'expliquent les panneaux situés en bord de route : c'est la dépression terrestre la plus profonde du globe.





      

     

                  Les paysages changent progressivement entre Jerash et les rives de la mer Morte...


                                                       ... pour devenir carrément désertiques.


                      Nous arrivons en fin d'après-midi, le ciel est couvert mais la lumière est très belle...

    Les eaux sont si denses qu'on y flotte sans effort, on peut presque s'y asseoir et il est impossible de nager sur le ventre ! D'où nos acrobaties de natation synchronisée... comme vous pouvez le voir, nous avons pu improviser des chorégraphies de groupe très gracieuses !
    Pour voir Moïse sauvé des eaux, cliquer  Mer-Morte-Mo-se-1.jpg ici

     


    De luxueux hôtels de thalassothérapie se sont implantés pour exploiter la richesse en oligo-éléments des sels et de la boue. Mais des efforts restent à faire en ce qui concerne la propreté des plages...


    Il paraît qu'il est impossible de retirer la boue incrustée sous les ongles, ce qui permet au touriste "oligo-élémenté" d'exhaler un odorant fumet de poisson pour tout le reste de son séjour... heureusement, les chats ne sont pas nombreux en Jordanie !




    Quoi qu'il en soit, il est fortement déconseillé de se faire un rinçage des yeux avec l'eau de la mer Morte... et indispensable de se doucher immédiatement après le bain, sous peine de brûlures ! Et gare aux petites coupures ou autres ampoules... (vous l'aurez sûrement compris : je parle de la peau, pas d'électricité)


    Retour à Amman. En chemin, notre guide 
     Dharar nous propose d'aller visiter le site du 
     baptème du Christ (Bethanie dans la Bible) 
     bien que ce ne soit pas prévu au programme. 
     Mais après un coup de téléphone, changement
     de cap : l'endroit se situe dans une zone
     stratégiquement très sensible et l'agence refuse
     de prendre le risque...
     Nous nous contenterons donc de voir le
     panneau routier ! 


                                                               En route pour Amman...

                            
    ... le soir on sort faire la tournée des pâtisseries !  (cliquer Vitrine-Pâtisserie d'Amman.jpg )                               

     


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    circuit-Jordanie.jpg ici


                                       
    Sur les pas de Moïse, nous partons nous aussi à la recherche de la Terre Promise, l'avantage c'est qu'on y va en car et par route goudronnée... Effectivement, on comprend que les Hébreux aient pu contempler avec ravissement ces terres fertiles après avoir traversé des contrées désertiques !


     LE MONT NEBO :  voir sa situation sur une carte Mer-Morte-carte.jpg ici
    Cette petite colline de 804 m d'altitude contiendrait la sépulture de Moïse... celui-ci y serait monté juste avant de mourir pour contempler la Terre promise (ce n'est pas une légende, c'est vrai, je l'ai vu dans le film avec Charlton Heston ! D'ailleurs, après avoir vu la Terre promise, il a gagné une course de chars et a rencontré Jésus...)
    En 393, une basilique y fut construite par les premiers chrétiens byzantins et le site devint un lieu de pélerinage.
    Aujourd'hui les archéologues continuent à fouiller pour dégager les ruines de l'église ensevelie et en rénover les belles mosaïques.

    Pour en savoir plus sur l'enfance de Moïse, cliquer  moise-2.jpg ici



     
                         
     









    Le pape Jean-Paul II est venu ici en pélerinage et a planté un olivier, ce qui rajoute au caractère sacré du lieu....              

    Le site est en outre splendide : nous bénéficions d'un temps magnifique, aussi nous découvrons un   superbe panorama sur la vallée du Jourdain, Jericho et la mer Morte.





    Pour voir Moïse sans ses tablettes... (de chocolat) cliquer  Mont-Nebo-Mo-se-1.jpg  ici






                                                                    Au loin, la mer Morte

                                           
    On a même vue sur Amman et ses Twin Towers...

     

    Cette grande croix en bronze est l'oeuvre d'un artiste d'une école d'art florentine, Gian-Paolo Fantoni. Elle représente le serpent élevé par Moïse dans le désert, et la crucifixion de Jésus.
    Ci-dessous la maquette de la basilique byzantine...

     















                                             ... et l'une des mosaïques retrouvées sur le site.

    En Jordanie, je me suis fait plein de copines...  elles voulaient toutes être prises en photo à mes côtés parce que j'ai selon leurs critères (?!!) " a nice face"... Par contre, elles étaient obligées de monter sur le trottoir pour être à ma hauteur... marrant ! Cliquez   Je-me-fais-des-copines--.jpg ici et admirez les lunettes...


    MADABA :
    Surnommée "la cité des mosaïques", Madaba est la ville qui compte la plus grande communauté chrétienne de toute la Jordanie (la plupart étant de culte orthodoxe.)
    Nous visitons l'Eglise Saint Georges qui renferme le joyau de la ville : une carte en mosaïque de la Terre Sainte, dont hélas, par suite de manque de soins et diverses reconstruction des bâtiments, il ne reste qu’1/4, et qui date de 560 après JC. On y voit le Jourdain et ses bateliers, la Mer Morte, et la ville fortifiée de Jérusalem. (C’était en fait une carte Michelin des pèlerins de l’époque, constituée à l’origine de plus de 2 millions de fragments...)

                                                        La carte dite "de la Palestine"


                                  Elle fait référence aussi bien à l'Ancien qu'au Nouveau Testament


                                           L'église possède également de superbes icônes

                           
    Quelques petits travaux d'entretien de voirie dans le centre ville de Madaba

    Et puis finalement, y'a pas que moi qui me fais des copines ! Cliquer Madaba-copine-Norbert.jpg ici

    Commerce touristique oblige, nous visitons un atelier/magasin de mosaïques qui, comme au Vietnam, emploie des travailleurs handicapés. Le travail est minutieux et nous nous essayons à appliquer cette technique millénaire... avec un grand sens artistique ! Cliquer   Madaba-atelier-mosa-ques2.jpg ici















    Du très beau travail... on va essayer de faire aussi bien à l'école pour la fête des mères !




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    circuit-Jordanie.jpg ici

     

    LA ROUTE DES ROIS : 
    Nous avons quitté Amman pour Petra en empruntant la légendaire route des Rois qu'auraient emprunté les Hébreux en marche vers la Terre Promise... A l’époque biblique, elle reliait les royaumes d’Ammon, Moab et Edom. C'est une route étroite, sinueuse et escarpée, en partie
    en travaux, que notre car emprunte avec prudence... d'ailleurs le chauffeur conduira sur plusieurs kms avec le téléphone portable vissé à l'oreille !
    A la sortie de Madaba, le car freine brusquement provoquant une légère inquiétude de la part de ses passagers... en fait, les yeux de lynx de notre guide ont repéré en bord de route le magnifique symbole de la Jordanie qu'il souhaitait absolument nous montrer...

        ... l'iris noir, qui pousse à l'état sauvage et fleurit à cette période : nous avons eu de la chance !

          Les paysages que nous traversons sont encore une fois magnifiques, je vous laisse admirer...




    Les photos sont tirées à travers la fenêtre du car et ne font pas honneur aux couleurs et aux contrastes de ces paysages vallonnés...

    On pensait d'ailleurs avoir vu le plus beau quand soudain, au détour d'un virage, apparaît le Canyon de Wadi-Al-Mujib.
    La splendide gorge du Wadi (cours d'eau) Mujib (anciennement Arnon dans la Bible) s'étire sur 70 km, perpendiculairement au Jourdain, et traverse une réserve à la biodiversité renommée.

    Alors bien sûr, quand on a déjà dans sa vie perdu le souffle à la vue du Grand Canyon du Colorado, on se permet de faire un peu les difficiles, mais quand même...

    ... ce petit canyon (5km de large et 700m de profondeur) n'a pas de honte à avoir face à son grand frère ! Malheureusement le soleil est haut et la lumière, très crue en ce début d'après-midi, écrase les couleurs et gomme les reliefs...



    Toutefois, on se régale devant la diversité et l'immensité des paysages et on serait bien restés plus longtemps pour des petites randos ou du rafting sur le Mujib...

                                           Surtout qu'il y a plein d'hôtels 4 étoiles avec piscine !

                    Nous descendons dans le canyon pour traverser le Wadi par le pont du barrage.



    De l'autre côté du canyon , les paysages sont toujours aussi spectaculaires mais l'inconvénient du voyage en groupe, c'est qu'on ne peut pas s'arrêter à la demande pour prendre les photos... alors on mitraille à travers les vitres ! (cliquer On-mitraille--.jpg ici)


    LE CHATEAU DE KERAK :
    Installé sur un promontoire rocheux naturel le long de la route des Rois, le petit village de Kerak était autrefois la capitale prospère du royaume de Moab sous le nom de Qir-Heres.
    Aujourd'hui, il est célèbre pour son château fortifié érigé au 12ème siècle par les croisés sur les contreforts de la colline. Devenu la propriété du cruel Renaud de Châtillon, sa situation lui permettra de résister 4 ans aux assauts des troupes de Saladin. La légende rapporte que, magnanime envers les prisonniers, Saladin n'hésita pas à décapiter Renaud de Châtillon à coup de sabre pour le punir de ses exactions sur la population musulmane (bon, finalement, si je comprends bien, ils n'étaient sympas ni l'un ni l'autre...)
    Voir   Mort-de-R-de-Ch-tillon.jpg  ici  (âmes sensibles s'abstenir...)

     

                                        Mieux vaut ne pas envoyer les enfants jouer dans le jardin...
                     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le château fut construit sur deux niveaux, dotés chacun d'une enceinte propre. Le premier niveau représente la cour inférieure et une série d'escaliers nous conduit à des salles souterraines fraîches et peu éclairées.
    Nous parcourons des dédales de couloirs, passons des portes basses destinées à ralentir l'avancée d'éventuels assaillants, tout cela en faisant preuve d'une souplesse remarquable... Y'en a qui le font même les yeux fermés ! Voir Renaud-de-Ch-tillon.jpg ici

                                   Sur la terrasse supérieure se trouvent les ruines de la citadelle.

    De là-haut, magnifique panorama sur la vallée de la mer Morte. C'est là, quelque part dans ce paysage, que les archéologues pensent avoir retrouvé les vestiges des villes de Sodome et Gomorrhe, détruites par Yavé par "le feu et le souffre" (ce qui tend à prouver que Dieu possède la bombe atomique...) ainsi que la grotte où Loth et ses filles, seuls rescapés de la vengeance divine, ont trouvé refuge (alors moi, quand j'étais petite, j'ai lu la Bible avec le même émerveillement que les "Contes et Légendes d'Auvergne" et là je me rends compte qu'en fait, c'est un manuel d'Histoire !)

    On a même droit au concert d'un orchestre de chambre ... même notre guide est sous le charme !
    Nos 2 jeunes virtuoses ne tarderont d'ailleurs pas à séduire d'autres auditeurs... la sécurité est bien assurée, on est tranquilles ! Voir Kerak-Fourmis-m-les-2.jpg ici 

                                                                        Les cuisines

    La sortie se fait par une longue salle voutée, sorte de Galerie des Glaces sans statues, sans lustres, sans dorures.. et sans miroirs ! (sinon, tout pareil)

                                          Nous continuons vers Petra par la route du Désert...

     

                                                     ... avec un très beau coucher de soleil.



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    Pour voir la carte du site de Petra, cliquer Petra-Carte-du-site-copie.jpg ici


    PETRA :

    Après une douce nuit bercée par le mélodieux chant du muezzin local (la mosquée est vraiment très très proche de l'hôtel...), nous voilà en forme pour LA journée la plus attendue de notre voyage...

    Inutile de garder le suspense plus longtemps : l'émerveillement surpassera tout ce à quoi nous nous attendions...
    Car si les Nabbatéens ont bâti une cité grandiose et magnifique, la nature avant eux a créé un site fabuleux que l'homme a su magnifier... à tel point que parfois on ne sait pas si l'architecture, les motifs et les gravures sont de facture humaine ou d'origine naturelle !

    Les Nabatéens, peuple arabe nomade, commencèrent à s'installer à Pétra vers la fin du 6ème siècle avant JC, séduits par l'abondante réserve d'eau, la protection des canyons rocheux et la bienveillance des Edomites déjà installés dans la région, avec lesquels ils semblent avoir cohabité en paix. A la fin du 2ème siècle avant JC, Pétra était devenue la capitale du royaume nabatéen.

    On arrive à Petra avec, dans la tête, quelques images nourries de documentaires et de scènes cultes : le Siq (défilé) parcouru à cheval par Indiana Jones, le Khazneh dessiné par Hergé en 1956 dans "Coke en Stock"... (Voir ici)
    ... mais en ignorant que le site est en fait une ville troglodyte qui s'étend sur 10km2 avec une nécropole de 800 tombeaux, des habitations, des temples, des vestiges romains et byzantins...
    Bref nous allons parcourir ainsi plus de 15 kms dans la journée !!!! 
     


     Bien avant d'atteindre le Siq, le site commence par une voie bordée de tombeaux que nous parcourons sous un soleil déjà écrasant... personne dans le groupe ne souhaite faire le trajet à cheval afin de pouvoir profiter à son rythme des merveilles qui jalonnent le chemin...

      ... aussi notre guide se dévoue ! (il semblerait que les chevaux soient déjà payés, faut pas gâcher !)

    Cet édifice est constitué en fait de 2 structures indépendantes : le Tombeau aux Obélisques en haut (les obélisques représentaient l'âme des défunts) et le Triclinium de Bab el-Siq en bas (il servait à accueillir les banquets qui se tenaient tous les ans en l'honneur des défunts...)

                    Et voilà que nous croisons Harrison Ford et Sean Connery près du Triclinium !

     L'alphabet nabatéen a été créé à partir de l'écriture araméenne.        












    Il s'est progressivement transformé en écriture cursive pour devenir finalement, vers le VIe siècle, l'écriture arabe que l'on connait aujourd'hui.

    LE SIQ :

      Le Siq est l'ancien lit du Wadi Moussa (rivière 
      de Moïse), son pavage a disparu au fil du
      temps..
      C'est l'entrée principale de la ville antique et il 
      en garantissait la sécurité. 
      1,2 km de ravissement et de découvertes : 
      système sophistiqué de canalisations creusées 
      dans les parois, sculptures, niches où étaient    
      rangées les idoles, arbustes qui poussent en
      hauteur et à  l'horizontale... 


     

                                 L'entrée du Siq était marquée par une porte en arc détruite lors du 
                             tremblement de terre de 1896 mais immortalisée en 1839 par les 
                             lithographies de David Roberts. Voir  Lithographie-Siq.jpg  ici
                                             

               On se sent écrasés par la hauteur des parois et l'étroitesse de ce canyon profondément encastré entre les hauts murs rocheux percés de puits de lumière. Et on s'émerveille devant la palette de couleurs qui ornent la roche, du jaune au marron en passant par le rose, le bleu et le carmin, aux tons changeants selon les heures de la journée et l'éclairage ou non par le soleil.



    Les couleurs du grès sont vraiment incroyables, on parcourt le Siq le nez en l'air pour ne rater aucune merveille ! (ne dirait-on pas du jambon de Parme ?.....)

























                                  Une place creusée naturellement par le Wadi Moussa et l'érosion.




















    Dans ces niches étaient placées des pierres dressées rectangulaires en l'honneur de dieux nabatéens : on les appelle "bétyles" (maisons de Dieu). On sait que la niche de gauche, à frise dorique, date du 1e siècle et contient les bétyles de Dushara, dieu de la vie et de le fertilité, et de son épouse el-'Uzza, déesse de l'amour...(bon, d'accord, c'est très stylisé !)














     

    On progresse dans le canyon sacré et les couleurs  
    sont toujours aussi fabuleuses




                               



















                                          Sur la photo de droite on peut voir 3 bétyles dans la niche

    Le Siq avait à la fois une fonction sacrée et une utilité commerciale puisqu'il constituait une voie empruntée par les caravanes sur la route de la soie ainsi que l'atteste le relief de la caravane, sculpture érodée représentant deux hommes habillés à la greque conduisant chacun deux dromadaires.











     

     

     

     

     

    En effet, la principale richesse de Pétra tenait à sa position commerciale stratégique au carrefour des routes reliant la Chine à Rome. Les caravanes chargées d'encens, de soieries, d'épices s'arrêtaient ici car elles y trouvaient de l'eau en abondance et une protection contre les maraudeurs. En échange de leur hospitalité, les Nabatéens percevaient une taxe sur tous les produits transitant par leur cité, ce qui assura leur prospérité. 

    Cette cité autrefois resplendissante, annexée par les romains puis habitée par les chrétiens fut détournée des voies commerciales et, après les Croisades et 2 tremblements de terre, tomba dans l'oubli jusqu'à ce qu'un voyageur suisse, Johann Ludwig Burckhardt, déguisé en cheik arabe, la redécouvre en août 1812.


     


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