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Lever à 5h du matin pour nous rendre à l'aéroport de Oaxaca direction Tuxla Gutiérrez via Mexico...
Nous allons changer de car et de chauffeur, mais pas de guide : Saul nous accompagne en prenant soin de bien garder ses distances avec nous de peur... d'être contaminé ? (il n'a jamais voulu nous dire ce que les Mexicains pensaient des français...)
Les 2 vols sont très agréables, les avions sont spacieux et confortables (boeing 717 avec sièges en cuir !), les vues sont magnifiques et le soleil nous accompagne (serions-nous en saison sèche finalement ?)
Le survol des alentours de Oaxaca nous fait prendre conscience que la Sierra Madre c'est très...
comment dire ?
... montagneux !
En plus, nous qui déplorions de ne pas avoir vu le Popocatepetl, nous voilà en train d'admirer plusieurs volcans enneigés dont je vous livre les photos en vrac, à vous de deviner...
Toute ressemblance....
En prime, très belle descente sur Mexico à mi-transfert
L'exploration de l'aérogare de Tuxla plonge les femmes du groupe dans l'hilarité la plus totale :
c'est en effet la première fois de notre vie que nous utilisons des toilettes aux portes...
... transparentes !
La décence m'oblige d'ailleurs à taire le nom de la personne en activité...
Par contre, très mauvaise surprise en entrant dans notre nouveau car : les vitres sont
teintées soit en rose, soit en vert... jolies, les photos !!!!!
Toute notre vision des paysages traversés va ainsi être dénaturée jusqu'à la fin de notre séjour...
Au programme aujourd'hui : les gorges del Sumidero, à une vingtaine de kms au nord de Tuxla, dans la province du Chiapas.
Il s'agit d'une faille géologique ouverte par un tremblement de terre et un des paysages les plus spectaculaires du Mexique. Alors bien sûr, pour des grands voyageurs comme nous, rien n'égalera jamais notre équipée en rafting sur le Colorado aux abords du Grand Canyon... et les paysages ne sont pas aussi émouvants que la Baie d'Along Terrestre au VietNam... mais quand même...
Mis à part la pollution qui envahit le Rio Grijalva (mais qui semble faire le bonheur de la faune qui se masse sur et autour des dépotoirs) et le bruit assourdissant des bateaux qui le sillonnent (dont les 2 nôtres...), la promenade de 2 heures va se révéler fort agréable et nous procurera de jolies surprises.
Nous voilà entassés dans notre embarcation, prêts pour la croisière ! Merci Steve pour la photo !
(Norbert ayant choisi de s'accorder un peu de vacances en prenant l'autre bateau...)
Passées quelques miles où l'eau verdâtre et les berges arborées apportent -certes- fraîcheur mais pas vraiment de ravissement pour les yeux, nous abordons enfin l'entrée du canyon et ses paysages spectaculaires.
Ah ben oui, c'est beau !
Encore plus beau !
Les falaises qui enchâssent le rio ont la réputation (un brin exagérée par les locaux, paraît-il) de faire près de 1000m de haut et portent les traces de l'érosion et des mouvements de l'écorce terrestre au cours des millénaires.
Certaines concrétions sont étonnantes, évoquant la forme d'un sapin de Noël...
On peut concevoir le gigantisme de cette sculpture naturelle faite d'algues pétrifiées (450 m de haut) en comparant avec la taille du bateau...
Des dégradés de couleur...
Des grottes naturelles...
Parfois, comme celle-ci, aménagées en...
... chapelle (dédiée à Notre-Dame de Guadalupe, bien sûr...) !
Allez, un zoom se justifie...
Pas aisé d'y monter pour déposer les fleurs !
Des berges à la végétation foisonnante
Qui pousse parfois on se sait pas comment...
De très jolis jeux de lumière quand le canyon s'élargit...
Bon, c'est vrai, ce n'est pas si mal...
Et pour rajouter à l'intérêt du lieu, une faune... exotique !
Pardon, je me suis trompée de photo, voici la bonne :
Futurs sacs à main nous ôtant toute envie de nous baigner...
Et des centaines d'oiseaux dont des quetzals, aras, aigles, toucans, grues, hérons, cormorans, pélicans...
Le pilote du bateau nous a bien informés sur cet oiseau en nous indiquant qu'il s'agissait "d'ave negro"...
bon maintenant je sais qu'il s'agit d'urubus noirs ou vautours dindons... merci internet !
Beaucoup d'oiseaux pêcheurs, bien sûr
J'aime bien cette photo
Là, le jeu consiste à trouver l'aigrette...
A SUIVRE !
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Après une ballade de 2 h dans les barques à moteurs, nous accostons pour notre repas et la visite d'un mini-zoo installé au coeur de la forêt de ce parc national, destiné à nous faire connaître la faune de la région.
A l'entrée, nous passons un pont encadré de portes qui font honneur au dieu singe.
D'ailleurs, il n'est pas loin...
Pour rejoindre notre resto, nous traversons une volière où toucans et perroquets aux couleurs éclatantes nous attendent pour les photos...
Cet ara pourrait être donné en exemple à mes élèves : il lève le doigt avant de parler...
Joli profil... ("maman, j'étais en train de jouer au ping pong et j'ai perdu la balle... tu saurais pas où elle est ?")
Ceux-là sont amoureux et tiennent à le montrer en public...
Arrivée au resto, je tombe moi aussi amoureuse... du buffet des fruits !
Les mangues ici sont un pur délice...
Quant à la vue...
On a connu pire !
Le site sert d'ailleurs de décor aux photos de classe... (ça change de la cour de l'école)
Du coup, nous aussi, après le repas, on va faire notre photo de groupe... y'a presque tout le monde !(certains étant partis à la chasse aux papillons...)
Faut savoir prendre des risques en safari photos !
Après avoir lesté nos sacs de quelques mangues négligemment subtilisées au buffet, nous continuons notre découverte de la faune du parc par...
... les serpents, que certains se plaisent à tâter !
Ici le crotale est appelé "Cascabel"... ça sonne si joliment (c'est le cas de le dire...) qu'on en oublierait presque que c'est dangereux !
Celui-là est un "serpent liane" qui se confond avec la végétation... je pense que je vais traverser la forêt avec moins d'insouciance à présent !
Je ne me souviens plus du nom de celui-ci mais de toutes façons j'aime pas non plus !
On continue avec les reptiles...
(Et en plus je vois bien qu'il m'a à l'oeil...)
... avant d'arriver à l'animal roi, celui qui est vénéré et craint depuis toujours et malheureusement de plus en plus rare dans ces régions.
Le jaguar (en Afrique on l'appelle léopard)
Je dois avouer que j'ai un faible pour cette bestiole, sa grâce, sa beauté et sa puissance...
Ici c'est un jeune qu'on a séparé de ses parent : l'est tout triste !
D'ailleurs dans la cage à côté sa maman vient me voir derrière la grille :
l'est toute triste aussi !
Je préférais les voir dans les réserves africaines au Kenya... zétaient plus loin mais pas tristes...
Quant au papa, lui aussi vient me voir... et brusquement, sans prévenir, me saute dessus
(enfin, y'avait la grille...) avec un rugissement effroyable.
J'ai pris la photo :
Ben oui, j'adore ces félins mais mon courage a des limites !
Nous nous attardons un peu dans les collines en admirant la vue et la végétation...
Cet arbre a pour surnom "l'arbre à touristes"... parce qu'il est rouge
et qu'il pèle !
Celui-ci est épineux... mais je ne connais pas son surnom (l'arbre à tous risques ?)
...avant de redescendre vers les piscines du resto accueillir ceux du groupe qui ont fait de la tyrolienne (à savoir les chasseurs de papillons...)
Le retour en barque à moteur se fait à fond la caisse, Norbert et moi sommes assis derrière et, à l'arrivée, nous sommes trempés de la tête aux pieds !
Juste avant de monter dans le car pour rejoindre San Cristobal de Las Casas, nous croisons un Ranger avec un tout petit bébé jaguar dans les mains, capturé pour le zoo, soit disant perdu dans la jungle... en fait, y'a une maman jaguar en train de pleurer quelque part, c'est sûr !!!
Très joli hôtel à San Cristobal de Las Casas
où nous essuyons les rafales meurtrières des trompettes des Mariachis pendant le repas (ceux-là étaient particulièrement dramatiques, ils avaient dû prendre plusieurs Tequila avant la prestation)
et nous fuyons au plus vite la salle du restaurant pour aller prier à la chapelle de l'hôtel :
faites qu'on ne les entende pas de notre chambre !!!!
Surtout qu'on nous a déplacés à cause de problèmes de plomberie pour nous attribuer une très belle suite... au-dessus du resto !
ARTICLE SUIVANT : SAN JUAN CHAMOULA
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Bon, ça y est : je peux étoffer un peu mes articles précédemment bâclés faute de temps...
La région de San Cristobal de Las Casas est peuplée d'indiens mayas qui n'ont jamais accepté le pouvoir central mexicain et qui continuent à vivre selon leurs traditions et leurs croyances.
Dans le village de San Juan Chamula, prendre des photos n'est autorisé qu'avec un permis (on a décidé que Saul l'avait payé pour le groupe...)
Le car nous dépose près du cimetière embrumé qui entoure les ruines de l'église San Sebastian... ambiance !
On comprend mieux la hauteur des maisons quand on voit la taille de leurs habitants...
Tout le long de la route qui mène à la place principale, des boutiques pour touristes (avec de super jolis foulards pas chers) et des commerces modernes
la bicycletterie
le cybercafé
le dentiste...
Arrivée sur la place principale, c'est jour de marché, le village est donc très animé.
Les mères sont très jeunes et environnées de plusieurs marmots. Elles portent toutes la jupe traditionnelle en laine noire.
Regarde la belle bestiole... aussi grosse que le muscle de mon bras !
La police municipale en faction, farouchement armée de bâtons, prête à rouer de coups les imprudents touristes photographes (à noter qu'ils recyclent les jupes de leurs femmes...)
Saul nous réunit devant l'église dédiée à St Jean pour nous expliquer les rites religieux -fortement mâtinés de mysticisme et de supertition- des indiens Tzotzils .
La jolie porte décorée de l'église de San Juan Chamula
Pendant que Saul nous donne la conférence, j'en profite pour
faire des zooms discrets...
Tellement discrets que j'ai même droit à un sourire...
Dans l'église, les indiens Tzotzils s'adonnent à des rites animistes mélangés à des
croyances chrétiennes... Interdiction absolue de prendre des photos à l'intérieur !
A l'entrée, un panneau polyglotte nous rappelle les règles du lieu... mais on
ne sait pas en quelles langues !
Attention : bulpie obtenir autorisation ! (en anglais, ce n'est pas mieux...)
A l'intérieur, l'ambiance est mystique : ici pas de bancs, le sol est jonché d'épines de sapin et de centaines de cierges collés qui brûlent en permanence, l'air est saturé de parfums de copal et de myrrhe. Sous les tentures qui habillent le plafond, la ferveur des pénitents venus en famille frôle la transe et les offrandes de fleurs côtoient les oeufs pourris (ceux qui, frottés sur les corps, ont récupéré le mal), les poules ensanglantées (car sacrifiées) et les bouteilles de Coca Cola (destinées à faire rôter pour chasser les miasmes...)
On voit d'ailleurs sur cette photo une famille arriver avec les poules dans un sac...
La visite est très impressionnante et un peu sacrilège... j'ai pris en photo la carte postale achetée par un copain, ça donne une idée de l'ambiance..
A la sortie de l'église, les familles doivent prier vers chacun des 4 points cardinaux...
...symbolisés ici par la Croix du Maïs.
La similitude entre cette croix maya et la croix chrétienne a beaucoup favorisé l'évangélisation des
indiens.
La preuve : ici aussi on vénère le pape Jean Paul II !
ARTICLE SUIVANT : SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS
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Retour à San Cristobal par la moderne zone commerciale...
Les labos ont des grillages aux fenêtres pour éviter que les patients ne fuient les prises de sang...
Fondée par les espagnols en 1528, San Cristobal concentre tous les éléments d'une ville coloniale classique mais son âme reste indienne avec ses maisons basses aux tuiles romaines, ses murs aux couleurs vives et sa population vêtue de costumes traditionnels.
D'ailleurs nous croiserons à nouveau une manif pro révolutionnaire..."jamais plus un Mexique sans les indigènes"...
Nous traversons rapidement la plaza Mayor pour aller admirer le Temple de Santo Domingo et sa façade très très churrigueresque construite entre 1547 et 1560 (et rénovée en 2007).
Détail de la façade
Après une petite étape dans le musée-boutique de l'ambre (que nous reviendrons dévaliser plus tard...)
...nous poursuivons tout aussi rapidement à travers le marché indien (on aura du temps libre cet après-midi, alors Saul se dépêche de nous montrer l'essentiel avant le repas...)
Les couleurs vives prédominent dans les étals de tissus comme dans ceux des fruits !
Sans commentaires !
Miam, les mangues !
Je n'avais jamais vu autant de qualités différentes de maïs et de faillots !
Re-miam... il faut résister !
Les femmes portent la tradtionnelle jupe en laine noire...
.. qu'elles rehaussent de couleurs flashy avec moults foulards et dentelles.
La laine à l'état brut
On continue avec ce que j'appellerais en France "le marché aux cochonneries"...
Avec une place importante accordée aux cierges décorés de multiples façons...
Puis les étals de boucherie et poissonnerie avec... des crabes bleu fluo !
Après le repas, Saul et le ciel vont nous tomber dessus (je sais ce qui a méconté le premier mais pour le deuxième, je m'interroge, étant donné qu'on est en saison sèche...)
Nous revenons quand même sur la plaza Mayor où la cathédrale décline les 4 couleurs cardinales de l'univers Maya (jaune, rouge, blanc et noir)
Le syncrétisme religieux se retrouve aussi dans le mélange d'iconographie chrétienne et de motifs végétaux.
La façade baroque est façonnée comme un retable.
Maintenant les rues sont transformées en ruisseaux
Aussi, avec notre copain Jacques, nous nous empressons d'aller acheter des panamas en fibre végétales (indéformables !) pour nous protéger du soleil (parfois, il ne faut pas chercher la logique des réactions humaines...)
Le soir, à l'hôtel, nous retrouvons à la réception les vendeuses à qui nous achetons les stylos tissés personnalisés commandés le matin...
( j'ai un peu craqué pour le ptit bout ! )
... avant de partir manger des Tacos succulents dans un restaurant tenu par un... français !
ARTICLE SUIVANT : LES CASCADES DE MISOL-HA
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Ben oui, au départ on devait voir celles d'Agua Azul mais l'insécurité dans la région a découragé le Tour Opérateur... et on aura beau insister, notre Saul est du genre prudent : il nous fera même faire un détour qui doublera notre temps de trajet pour rejoindre Palenque puisque nous passerons par Villahermosa pour nous y rendre ! Il craignait les barrages de police par la route habituelle... ce qui ne nous empêchera pas d'être quand même arrêtés par la Guardia !
Les paysages doivent être très jolis mais difficile d'apprécier vraiment derrière les vitres roses... même Adobe Photoshop a du mal à corriger !
Bon, vous l'avez compris, on est en saison sèche...
Toujours en saison sèche...
Les mêmes arbres que les jaunes mais en rose (pour de vrai, pas à cause de la vitre...)
Arrivée à Palenque, pas de doute, on est bien chez les Mayas... La déformation cranienne était pratiquée pour les fils de chef afin, pense-t-on, de les faire ressembler au faciès du jaguar. On compressait la tête dans un moule afin de former une ligne droite entre le front et l'arête du nez sur laquelle on attachait une pierre de jade pour créer un "strabisme félin"... De plus, on pense également que la compression du cerveau permettait de développer certains sens...
Le soleil apparaît dès qu'on sort du car !
J'avais décidé de ne mettre que des photos touristico-typiques,
mais là je n'ai pas pu résister...
Après le repas, nous nous rendons aux cascades de Misol-Ha situées en plein coeur de la forêt tropicale que Saul appelle aussi "jungle".
Nous arrivons sous des trombes d'eau, on décide d'attendre dans le car que la pluie se calme un peu... et puis on se décide... tant pis, on va se baigner, donc on sera mouillés de toutes façons !
Je me suis baignée aussi mais, évidemment, moi, personne ne me prend en photo lors de mes exploits !
Ce n'est pas Agua Azul mais c'est joli quand même...
On se croirait dans un film d'Indiana Jones...
On craque pour la végétation sauvage... (rose porcelaine)
On les dirait vraiment en céramique !
Et puis sur le chemin de l'hôtel, en pleine jungle, notre chauffeur Jorge nous fait le coup de la panne...
Saul nous intime l'ordre de ne pas descendre du car : au bout d'1/4 d'heure, tout le groupe sera bien sûr dehors ! (ceux du fond commençaient à ne plus avoir d'oxygène...)
Pas rassurant le décor alentours !
Devant l'inefficacité des réparations effectuées par Jorge et Saul qui ont disparu dans le moteur, un car mexicain s'arrête pour pous porter secours... (faut dire qu'on a joué un peu les touristes paniqués... en réalité, rien que de voir la tronche de Saul suffisait à déclencher des fous-rires !)
Et nous voilà embarqués sans nos valises et notre Saul dans un véhicule puant, bruyant et brinqueballant...
On est obligés de nettoyer avant de s'asseoir...
Ce qui ne nous empêche pas de continuer à faire la fiesta !
Arrivés à l'hôtel, heureusement qu'on a nos maillots avec nous !
Le soir (après avoir finalement récupéré Saul et nos valises), on profite des jolis extérieurs
On invite des copains dans notre salle-de-bain...
Et on s'accorde un bon repas bien mérité !
PS :
Bon, je vous ai fait une blague, en fait, on a bien vu Agua Azul, d'ailleurs, j'ai pris une photo...
Ah! Ah !
ARTICLE SUIVANT : PALENQUE
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