• Cliquer sur les photos pour les voir en grand format.
    Pour voir la carte de notre circuit, cliquer
    circuit-Jordanie.jpg ici


             En route pour Jerash vers le nord et la Syrie, nous traversons la banlieue chic d'Amman.

    Puis l'ancien camp de réfugiés palestiniens aujourd'hui reconstruit en dur (250 000 ex-palestiniens ici sur les 600 000 qui ont immigré en Jordanie.)

    Les paysages sont luxuriants, très différents du désert de basalte de l'est d'Amman, on parcourt des vallées et des collines recouvertes de forêts de pins et de vergers ... dommage, nous sommes obligés de prendre les photos de l'intérieur du car.



                                                                     Qui habite ces rochers ?

     

    JERASH :
    Gerasa, ville gréco-romaine, faisait partie d’une guilde de dix cités nommée Décapole… La légende veut que ce soient les Macédoniens d'Alexandre le Grand qui fondèrent la cité en 322 av. JC et la nommèrent "Antioche Chrysorrhoas" (pourquoi faire simple...) Elle sera rebaptisée Gerasa sous l'empereur romain Pompée. Ce fut l'une des cités romaines les plus riches du Proche-Orient grâce au commerce caravanier. Devenue byzantine, le développement des voies commerciales maritimes freine son essor et elle disparaît totalement jusqu’à sa redécouverte en 1806. Une série de tremblements de terre dans les années 750 a malheureusement terriblement endommagé le site.

    L'entrée se fait par l'arc d'Hadrien, qui était 2 fois plus haut à l'époque romaine et avait été édifié pour commémorer la visite de l'empereur du même nom en 129.

    Passé l'arc d'Hadrien, on découvre l'hippodrome dédié aux jeux et aux courses de chars : il pouvait contenir toute la population de la cité (15 000 spectateurs)

                                    L'hyppodrome, l'arc d'Hadrien... et les touristes vus des remparts.

    La porte qui marque l'entrée sud de la ville date du IIe siècle. Avec la porte nord, elle a la particularité d'être taillée et percée directement dans les murs d'enceinte.

                      Vue sur le Temple de Zeus, le théâtre sud (à droite) et les monts de Galaad.

    De très belles décorations sur le mur de la scène du théâtre sud. L'acoustique est ici exceptionnelle.

    Magnifique, grandiose, impressionnante... la place ovale bordée de colonnes ioniques restera la construction la plus marquante de cette visite.
             Difficile de rendre compte des dimensions de ce forum (90m sur 80m) avec une photo..


                                                                     J'en mets donc une autre !
                 Pour voir le groupe " Les Dharar's Brothers" sur la place ovale, cliquer Groupe-Jerash.jpg ici


                              
    Vue sur le site en redescendant du théâtre. A droite, la place ovale.

    Après la place ovale commence le Cardo Maximus, allée de 800 m de long dont les colonnes ioniques furent peu à peu transformées en colonnes corinthiennes, de structure plus élaborée.
                                                                                                       
















    Le pavage est d'origine, on peut toujours y voir les traces des roues des chars... Ils devaient beaucoup souffrir du dos les romains à l'époque !!!!
                                                                                                    
    Le Cardo Maximus est bordé de vestiges omeyyades et byzantins. Ici les ruines d'une église byzantine. A noter que les 3/4 des églises byzantines du site n'ont toujours pas été déterrées...












    Les colonnes corinthiennes ont la particularité d'être finement sculptées de feuilles d'acanthes, plante qui pullule sur le site !
    (bien organisé, ce voyage, finalement...)

    Nymphée : cette imposante fontaine ouvragée aurait été construite en 191 et elle servait à alimenter en eau toute la cité (c'est à dire, 15000 personnes... il devait y avoir une file d'attente pire qu'à la caisse d'Auchan !)

    Pour voir la Nymphe et son Séraphin, cliquer  Jerash-Nous-Nymph-e-1.jpg ici

     

    Après avoir monté les interminables marches du Temple-Esplanade, on découvre le très joli Temple d'Artémis. Véritable centre de la vie sociale et spirituelle de Gerasa, il se dressait alors au milieu d'une vaste enceinte sacrée de 34 000 m2 qui rejoignait le Cardo Maximus. Il paraît que ses colonnes corinthiennes bougent avec le vent, ce qui "ravit les touristes"... ben nous, je ne suis pas sûre qu'on aurait été vraiment ravis !












    J'ai accédé en haut des marches du théâtre romain nord en fanfaronnant et une fois les photos prises... je suis restée coincée assise sur un gradin sans pouvoir faire un pas ! Vraiment pénible ce vertige parfois...
     


     

     









    Vues sur la partie nord du site (qui s'étend quand même sur plusieurs centaines d'hectares...)
    et la Porte nord du Cardo Maximus.

    Pour voir Marc-Aurèle et Messaline Nous---Jerash-nord.jpg  ici



    Où l'on peut voir que, comme à Amman, les Jordaniens adorent les jeux de construction... mais ici ils ont oublié de ranger la plupart des morceaux !
                                                                                     


    Après un excellent repas (le meilleur de notre voyage) dans le seul restaurant du site, retour vers le sud d'Amman et les rives de la Mer morte.    
                    

    MER MORTE :
    Cette mer de la taille d'un grand lac est un des endroits les plus curieux de la planète ! Aucune vie animale et végétale n'y a été recensée pour l'instant (à part les bancs de touristes qui y barbottent, bien sûr...) du fait de sa trop haute teneur en sel (6 fois supérieure à n'importe quel océan !). C'est le fort taux d'évaporation due à l'extrême chaleur l'été qui explique cette incroyable salinité.
    L'autre curiosité de la mer Morte est qu'elle se trouve à près de 400 m au-dessous du niveau de la Méditerranée, comme nous l'expliquent les panneaux situés en bord de route : c'est la dépression terrestre la plus profonde du globe.





      

     

                  Les paysages changent progressivement entre Jerash et les rives de la mer Morte...


                                                       ... pour devenir carrément désertiques.


                      Nous arrivons en fin d'après-midi, le ciel est couvert mais la lumière est très belle...

    Les eaux sont si denses qu'on y flotte sans effort, on peut presque s'y asseoir et il est impossible de nager sur le ventre ! D'où nos acrobaties de natation synchronisée... comme vous pouvez le voir, nous avons pu improviser des chorégraphies de groupe très gracieuses !
    Pour voir Moïse sauvé des eaux, cliquer  Mer-Morte-Mo-se-1.jpg ici

     


    De luxueux hôtels de thalassothérapie se sont implantés pour exploiter la richesse en oligo-éléments des sels et de la boue. Mais des efforts restent à faire en ce qui concerne la propreté des plages...


    Il paraît qu'il est impossible de retirer la boue incrustée sous les ongles, ce qui permet au touriste "oligo-élémenté" d'exhaler un odorant fumet de poisson pour tout le reste de son séjour... heureusement, les chats ne sont pas nombreux en Jordanie !




    Quoi qu'il en soit, il est fortement déconseillé de se faire un rinçage des yeux avec l'eau de la mer Morte... et indispensable de se doucher immédiatement après le bain, sous peine de brûlures ! Et gare aux petites coupures ou autres ampoules... (vous l'aurez sûrement compris : je parle de la peau, pas d'électricité)


    Retour à Amman. En chemin, notre guide 
     Dharar nous propose d'aller visiter le site du 
     baptème du Christ (Bethanie dans la Bible) 
     bien que ce ne soit pas prévu au programme. 
     Mais après un coup de téléphone, changement
     de cap : l'endroit se situe dans une zone
     stratégiquement très sensible et l'agence refuse
     de prendre le risque...
     Nous nous contenterons donc de voir le
     panneau routier ! 


                                                               En route pour Amman...

                            
    ... le soir on sort faire la tournée des pâtisseries !  (cliquer Vitrine-Pâtisserie d'Amman.jpg )                               

     


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    Sur les pas de Moïse, nous partons nous aussi à la recherche de la Terre Promise, l'avantage c'est qu'on y va en car et par route goudronnée... Effectivement, on comprend que les Hébreux aient pu contempler avec ravissement ces terres fertiles après avoir traversé des contrées désertiques !


     LE MONT NEBO :  voir sa situation sur une carte Mer-Morte-carte.jpg ici
    Cette petite colline de 804 m d'altitude contiendrait la sépulture de Moïse... celui-ci y serait monté juste avant de mourir pour contempler la Terre promise (ce n'est pas une légende, c'est vrai, je l'ai vu dans le film avec Charlton Heston ! D'ailleurs, après avoir vu la Terre promise, il a gagné une course de chars et a rencontré Jésus...)
    En 393, une basilique y fut construite par les premiers chrétiens byzantins et le site devint un lieu de pélerinage.
    Aujourd'hui les archéologues continuent à fouiller pour dégager les ruines de l'église ensevelie et en rénover les belles mosaïques.

    Pour en savoir plus sur l'enfance de Moïse, cliquer  moise-2.jpg ici



     
                         
     









    Le pape Jean-Paul II est venu ici en pélerinage et a planté un olivier, ce qui rajoute au caractère sacré du lieu....              

    Le site est en outre splendide : nous bénéficions d'un temps magnifique, aussi nous découvrons un   superbe panorama sur la vallée du Jourdain, Jericho et la mer Morte.





    Pour voir Moïse sans ses tablettes... (de chocolat) cliquer  Mont-Nebo-Mo-se-1.jpg  ici






                                                                    Au loin, la mer Morte

                                           
    On a même vue sur Amman et ses Twin Towers...

     

    Cette grande croix en bronze est l'oeuvre d'un artiste d'une école d'art florentine, Gian-Paolo Fantoni. Elle représente le serpent élevé par Moïse dans le désert, et la crucifixion de Jésus.
    Ci-dessous la maquette de la basilique byzantine...

     















                                             ... et l'une des mosaïques retrouvées sur le site.

    En Jordanie, je me suis fait plein de copines...  elles voulaient toutes être prises en photo à mes côtés parce que j'ai selon leurs critères (?!!) " a nice face"... Par contre, elles étaient obligées de monter sur le trottoir pour être à ma hauteur... marrant ! Cliquez   Je-me-fais-des-copines--.jpg ici et admirez les lunettes...


    MADABA :
    Surnommée "la cité des mosaïques", Madaba est la ville qui compte la plus grande communauté chrétienne de toute la Jordanie (la plupart étant de culte orthodoxe.)
    Nous visitons l'Eglise Saint Georges qui renferme le joyau de la ville : une carte en mosaïque de la Terre Sainte, dont hélas, par suite de manque de soins et diverses reconstruction des bâtiments, il ne reste qu’1/4, et qui date de 560 après JC. On y voit le Jourdain et ses bateliers, la Mer Morte, et la ville fortifiée de Jérusalem. (C’était en fait une carte Michelin des pèlerins de l’époque, constituée à l’origine de plus de 2 millions de fragments...)

                                                        La carte dite "de la Palestine"


                                  Elle fait référence aussi bien à l'Ancien qu'au Nouveau Testament


                                           L'église possède également de superbes icônes

                           
    Quelques petits travaux d'entretien de voirie dans le centre ville de Madaba

    Et puis finalement, y'a pas que moi qui me fais des copines ! Cliquer Madaba-copine-Norbert.jpg ici

    Commerce touristique oblige, nous visitons un atelier/magasin de mosaïques qui, comme au Vietnam, emploie des travailleurs handicapés. Le travail est minutieux et nous nous essayons à appliquer cette technique millénaire... avec un grand sens artistique ! Cliquer   Madaba-atelier-mosa-ques2.jpg ici















    Du très beau travail... on va essayer de faire aussi bien à l'école pour la fête des mères !




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    circuit-Jordanie.jpg ici

     

    LA ROUTE DES ROIS : 
    Nous avons quitté Amman pour Petra en empruntant la légendaire route des Rois qu'auraient emprunté les Hébreux en marche vers la Terre Promise... A l’époque biblique, elle reliait les royaumes d’Ammon, Moab et Edom. C'est une route étroite, sinueuse et escarpée, en partie
    en travaux, que notre car emprunte avec prudence... d'ailleurs le chauffeur conduira sur plusieurs kms avec le téléphone portable vissé à l'oreille !
    A la sortie de Madaba, le car freine brusquement provoquant une légère inquiétude de la part de ses passagers... en fait, les yeux de lynx de notre guide ont repéré en bord de route le magnifique symbole de la Jordanie qu'il souhaitait absolument nous montrer...

        ... l'iris noir, qui pousse à l'état sauvage et fleurit à cette période : nous avons eu de la chance !

          Les paysages que nous traversons sont encore une fois magnifiques, je vous laisse admirer...




    Les photos sont tirées à travers la fenêtre du car et ne font pas honneur aux couleurs et aux contrastes de ces paysages vallonnés...

    On pensait d'ailleurs avoir vu le plus beau quand soudain, au détour d'un virage, apparaît le Canyon de Wadi-Al-Mujib.
    La splendide gorge du Wadi (cours d'eau) Mujib (anciennement Arnon dans la Bible) s'étire sur 70 km, perpendiculairement au Jourdain, et traverse une réserve à la biodiversité renommée.

    Alors bien sûr, quand on a déjà dans sa vie perdu le souffle à la vue du Grand Canyon du Colorado, on se permet de faire un peu les difficiles, mais quand même...

    ... ce petit canyon (5km de large et 700m de profondeur) n'a pas de honte à avoir face à son grand frère ! Malheureusement le soleil est haut et la lumière, très crue en ce début d'après-midi, écrase les couleurs et gomme les reliefs...



    Toutefois, on se régale devant la diversité et l'immensité des paysages et on serait bien restés plus longtemps pour des petites randos ou du rafting sur le Mujib...

                                           Surtout qu'il y a plein d'hôtels 4 étoiles avec piscine !

                    Nous descendons dans le canyon pour traverser le Wadi par le pont du barrage.



    De l'autre côté du canyon , les paysages sont toujours aussi spectaculaires mais l'inconvénient du voyage en groupe, c'est qu'on ne peut pas s'arrêter à la demande pour prendre les photos... alors on mitraille à travers les vitres ! (cliquer On-mitraille--.jpg ici)


    LE CHATEAU DE KERAK :
    Installé sur un promontoire rocheux naturel le long de la route des Rois, le petit village de Kerak était autrefois la capitale prospère du royaume de Moab sous le nom de Qir-Heres.
    Aujourd'hui, il est célèbre pour son château fortifié érigé au 12ème siècle par les croisés sur les contreforts de la colline. Devenu la propriété du cruel Renaud de Châtillon, sa situation lui permettra de résister 4 ans aux assauts des troupes de Saladin. La légende rapporte que, magnanime envers les prisonniers, Saladin n'hésita pas à décapiter Renaud de Châtillon à coup de sabre pour le punir de ses exactions sur la population musulmane (bon, finalement, si je comprends bien, ils n'étaient sympas ni l'un ni l'autre...)
    Voir   Mort-de-R-de-Ch-tillon.jpg  ici  (âmes sensibles s'abstenir...)

     

                                        Mieux vaut ne pas envoyer les enfants jouer dans le jardin...
                     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le château fut construit sur deux niveaux, dotés chacun d'une enceinte propre. Le premier niveau représente la cour inférieure et une série d'escaliers nous conduit à des salles souterraines fraîches et peu éclairées.
    Nous parcourons des dédales de couloirs, passons des portes basses destinées à ralentir l'avancée d'éventuels assaillants, tout cela en faisant preuve d'une souplesse remarquable... Y'en a qui le font même les yeux fermés ! Voir Renaud-de-Ch-tillon.jpg ici

                                   Sur la terrasse supérieure se trouvent les ruines de la citadelle.

    De là-haut, magnifique panorama sur la vallée de la mer Morte. C'est là, quelque part dans ce paysage, que les archéologues pensent avoir retrouvé les vestiges des villes de Sodome et Gomorrhe, détruites par Yavé par "le feu et le souffre" (ce qui tend à prouver que Dieu possède la bombe atomique...) ainsi que la grotte où Loth et ses filles, seuls rescapés de la vengeance divine, ont trouvé refuge (alors moi, quand j'étais petite, j'ai lu la Bible avec le même émerveillement que les "Contes et Légendes d'Auvergne" et là je me rends compte qu'en fait, c'est un manuel d'Histoire !)

    On a même droit au concert d'un orchestre de chambre ... même notre guide est sous le charme !
    Nos 2 jeunes virtuoses ne tarderont d'ailleurs pas à séduire d'autres auditeurs... la sécurité est bien assurée, on est tranquilles ! Voir Kerak-Fourmis-m-les-2.jpg ici 

                                                                        Les cuisines

    La sortie se fait par une longue salle voutée, sorte de Galerie des Glaces sans statues, sans lustres, sans dorures.. et sans miroirs ! (sinon, tout pareil)

                                          Nous continuons vers Petra par la route du Désert...

     

                                                     ... avec un très beau coucher de soleil.



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    Pour voir la carte du site de Petra, cliquer Petra-Carte-du-site-copie.jpg ici


    PETRA :

    Après une douce nuit bercée par le mélodieux chant du muezzin local (la mosquée est vraiment très très proche de l'hôtel...), nous voilà en forme pour LA journée la plus attendue de notre voyage...

    Inutile de garder le suspense plus longtemps : l'émerveillement surpassera tout ce à quoi nous nous attendions...
    Car si les Nabbatéens ont bâti une cité grandiose et magnifique, la nature avant eux a créé un site fabuleux que l'homme a su magnifier... à tel point que parfois on ne sait pas si l'architecture, les motifs et les gravures sont de facture humaine ou d'origine naturelle !

    Les Nabatéens, peuple arabe nomade, commencèrent à s'installer à Pétra vers la fin du 6ème siècle avant JC, séduits par l'abondante réserve d'eau, la protection des canyons rocheux et la bienveillance des Edomites déjà installés dans la région, avec lesquels ils semblent avoir cohabité en paix. A la fin du 2ème siècle avant JC, Pétra était devenue la capitale du royaume nabatéen.

    On arrive à Petra avec, dans la tête, quelques images nourries de documentaires et de scènes cultes : le Siq (défilé) parcouru à cheval par Indiana Jones, le Khazneh dessiné par Hergé en 1956 dans "Coke en Stock"... (Voir ici)
    ... mais en ignorant que le site est en fait une ville troglodyte qui s'étend sur 10km2 avec une nécropole de 800 tombeaux, des habitations, des temples, des vestiges romains et byzantins...
    Bref nous allons parcourir ainsi plus de 15 kms dans la journée !!!! 
     


     Bien avant d'atteindre le Siq, le site commence par une voie bordée de tombeaux que nous parcourons sous un soleil déjà écrasant... personne dans le groupe ne souhaite faire le trajet à cheval afin de pouvoir profiter à son rythme des merveilles qui jalonnent le chemin...

      ... aussi notre guide se dévoue ! (il semblerait que les chevaux soient déjà payés, faut pas gâcher !)

    Cet édifice est constitué en fait de 2 structures indépendantes : le Tombeau aux Obélisques en haut (les obélisques représentaient l'âme des défunts) et le Triclinium de Bab el-Siq en bas (il servait à accueillir les banquets qui se tenaient tous les ans en l'honneur des défunts...)

                    Et voilà que nous croisons Harrison Ford et Sean Connery près du Triclinium !

     L'alphabet nabatéen a été créé à partir de l'écriture araméenne.        












    Il s'est progressivement transformé en écriture cursive pour devenir finalement, vers le VIe siècle, l'écriture arabe que l'on connait aujourd'hui.

    LE SIQ :

      Le Siq est l'ancien lit du Wadi Moussa (rivière 
      de Moïse), son pavage a disparu au fil du
      temps..
      C'est l'entrée principale de la ville antique et il 
      en garantissait la sécurité. 
      1,2 km de ravissement et de découvertes : 
      système sophistiqué de canalisations creusées 
      dans les parois, sculptures, niches où étaient    
      rangées les idoles, arbustes qui poussent en
      hauteur et à  l'horizontale... 


     

                                 L'entrée du Siq était marquée par une porte en arc détruite lors du 
                             tremblement de terre de 1896 mais immortalisée en 1839 par les 
                             lithographies de David Roberts. Voir  Lithographie-Siq.jpg  ici
                                             

               On se sent écrasés par la hauteur des parois et l'étroitesse de ce canyon profondément encastré entre les hauts murs rocheux percés de puits de lumière. Et on s'émerveille devant la palette de couleurs qui ornent la roche, du jaune au marron en passant par le rose, le bleu et le carmin, aux tons changeants selon les heures de la journée et l'éclairage ou non par le soleil.



    Les couleurs du grès sont vraiment incroyables, on parcourt le Siq le nez en l'air pour ne rater aucune merveille ! (ne dirait-on pas du jambon de Parme ?.....)

























                                  Une place creusée naturellement par le Wadi Moussa et l'érosion.




















    Dans ces niches étaient placées des pierres dressées rectangulaires en l'honneur de dieux nabatéens : on les appelle "bétyles" (maisons de Dieu). On sait que la niche de gauche, à frise dorique, date du 1e siècle et contient les bétyles de Dushara, dieu de la vie et de le fertilité, et de son épouse el-'Uzza, déesse de l'amour...(bon, d'accord, c'est très stylisé !)














     

    On progresse dans le canyon sacré et les couleurs  
    sont toujours aussi fabuleuses




                               



















                                          Sur la photo de droite on peut voir 3 bétyles dans la niche

    Le Siq avait à la fois une fonction sacrée et une utilité commerciale puisqu'il constituait une voie empruntée par les caravanes sur la route de la soie ainsi que l'atteste le relief de la caravane, sculpture érodée représentant deux hommes habillés à la greque conduisant chacun deux dromadaires.











     

     

     

     

     

    En effet, la principale richesse de Pétra tenait à sa position commerciale stratégique au carrefour des routes reliant la Chine à Rome. Les caravanes chargées d'encens, de soieries, d'épices s'arrêtaient ici car elles y trouvaient de l'eau en abondance et une protection contre les maraudeurs. En échange de leur hospitalité, les Nabatéens percevaient une taxe sur tous les produits transitant par leur cité, ce qui assura leur prospérité. 

    Cette cité autrefois resplendissante, annexée par les romains puis habitée par les chrétiens fut détournée des voies commerciales et, après les Croisades et 2 tremblements de terre, tomba dans l'oubli jusqu'à ce qu'un voyageur suisse, Johann Ludwig Burckhardt, déguisé en cheik arabe, la redécouvre en août 1812.


     


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    Cliquer sur les photos pour les voir en grand format.
    Pour voir la carte du site de Petra, cliquer
    Petra-Carte-du-site-copie.jpg ici


    KHAZNEH el-FAROUN (Trésor du Pharaon):

    Nous avons parcouru à travers le Siq plus d'1 km ponctué de haltes nombreuses qui nous ont permis d'admirer les merveilles naturelles et les sculptures gravées dans la roche... et soudain, le voilà !
     

     Ce qui rend la découverte du Khazneh si émouvante, c'est qu'il apparaît petit à petit dans l'interstice des hauts rochers... d'aucuns disent "comme une femme qui se dévoile peu à peu..." Bon, bien sûr je suis moins sensible que certains à cette comparaison, il n'empêche...  

    L'approche du mythique monument de grès rose illuminé par le soleil en cette fin de matinée a un côté "mise en scène" ma foi très réussi et l'émotion est au rendez-vous...
     J'avoue pour ma part que ce moment était tellement fort que je suis revenue sur mes pas pour le revivre une deuxième fois, sans prendre de photos, juste pour le plaisir de l'instant...   

    Le Kazhneh est le premier monument de la ville que l'on découvre à la fin du Siq et c'est vraiment un chef-d'oeuvre d'harmonie et de raffinement ...

     Comme on peut le voir en comparant avec la taille des touristes, la façade est colossale (28 m de large sur 40 de haut) Son exceptionnel état de conservation est dû au fait qu'elle est profondément encaissée dans le flanc de la falaise qui la protège de l'érosion des agents atmosphériques.
    Presque toujours ombragé par les hautes parois rocheuses qui l'entourent, c'est vers 11h du matin que le Khazneh reçoit pleinement la lumière du soleil... et comme on a un guide super pro, il est pile 11h ! Merci Dharar !

     

                      Pour une vue panoramique à 360° sur le Khazneh, cliquer ici et attendre 
                     quelques secondes le téléchargement.

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    La façade est constitué de 2 étages : le supérieur est décoré de figures féminines identifiées comme étant des Amazones. Le premier niveau est constitué d'un portique de 6 colonnes corinthiennes.
    D'autres sculptures représenteraient des figures de la mythologie égyptienne, notamment Isis (souvent identifiée à el-'Uzza)... ce qui réflète bien le syncrétisme de la religion nabatéenne influencée par de nombreuses autres croyances, et laisse penser que des architectes égyptiens ont participé à la construction du Khasneh.

    Le nom "Trésor du Pharaon" prend son origine dans la conviction des tribus bédouines qu'un pharaon avait caché un trésor dans l'urne qui couronne la façade (d'où les nombreux trous de projectiles qui abîment la partie supérieure du monument.) Malheureusement les nouvelles technologies au laser ont prouvé qu'il n'en était rien...

    En fait on pense aujourd'hui que le Trésor a été le tombeau du roi Arétas III (et non Franklin), probablement pendant le 1er siècle av. J-C.

    Si la façade est richement décorée, l'intérieur, par contre, est caractérisé par une grande simplicité.

                                                                Ci-dessus une des portes latérales.

    Cela dit, pas besoin de décorations, de sculptures ou de tapisseries à l'intérieur quand les couleurs de la roche sont si incroyables !

    Pour voir la déesse el-'Uzza , cliquer Petra-Tr-sor-El--Uzza.jpg  ici  et accompagné de celui qu'elle usa Petra-Tr-sor-dieux-nabat-ens.jpg ici

     


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